Ce matin le soleil brille de mille feux. Je suis plutôt en forme. L’association de « patients » est fermée pour la journée. Je tourne donc un peu en rond. J’ai quand même avalé une canette de coca en vapotant ma cigarette électronique. L’association des deux est assez agréable.
Il faut que je prenne un rendez-vous chez ma généraliste. J’ai des taches blanches sur la peau des mains et du visage. Encore une fois je vais devoir faire appel à quelqu’un de confiance pour m’y conduire. Seul c’est un peu compliqué.
Sinon, j’ai eu un contact avec Corps Solidaires, Association Suisse Romande Assistance Sexuelle et Handicaps. J’ai même créé une cagnotte pour m’y rendre, avec un éducateur. Le projet est sur les rails. Il ne manque plus que les fonds.
Demain soir c’est le weekend qui commence. Même si je ne travaille pas, j’ai moins de scrupules à ne rien faire ces jours-là. Je suis un peu comme tout le monde.
Dehors, j’entends un chien qui n’arrête pas d’aboyer depuis une heure. Ça me met les nerfs en à vif. Je prends une grande respiration est j’essaie de garder mon calme.
Ce midi, j’irai déjeuner chez mes parents. Je prendrais surement une bière sans alcool sur leur terrasse. Mon appartement au premier étage n’a pas de balcon. Juste une porte fenêtre qui donne directement sur une balustrade.
Le calme est revenu. Je peux me détendre un peu. J’aime le silence. C’est apaisant. Je suis devenu un solitaire. Je ne recherche plus à tout prix la compagnie des autres. Je crois que je l’ai toujours été. Il m’arrive quand même de vouloir discuter un peu. Quand je marche dans ma rue. Je dis bonjour rapidement et sans m’arrêter à mes voisins. Ils doivent me trouver un peu étrange. Toujours seul, à déambuler sans but précis.