Cela fait trois mois que je n’ai vu ma psychiatre, et j’ai beaucoup de choses à lui dire. Il y a eu les deux mois de congés estivaux, et là, elle doit être en formation, je n’arrive pas à la joindre. Les idées délirantes se bousculent dans ma tête. Elle est un peu ma soupape de sécurité. Heureusement, grâce à mon médecin généraliste, mon traitement m’est quand même prescrit. J’avale toutes ces pilules trois fois par jour.
Cet après-midi, chez mes parents, mon père m’a demandé de ranger le bois qu’il venait de recevoir en vrac. Je me suis mis à l’ouvrage, péniblement. Je n’ai tenu que 40 minutes. Psychiquement, c’était une vraie souffrance. Je ferai les deux autres tiers de bois qu’il reste à ranger, ces prochains jours…
C’est comme quand mes parents me demandent de vider le lave-vaisselle, psychiquement, c’est usant. Je finis le travail épuisé. Tous les travaux manuels et répétitifs, me provoquent des angoisses, un mal être…
Je n’habite qu’à 500 mètres de chez mes parents. Je me suis « organisé » de telle façon, que je peux aller leur rendre visite dix fois par jour. Quand je dis que je me suis « organisé », c’est plutôt un toc. Heureusement pour mes parents, je ne reste chez eux que quelques minutes. Ils ne me disent rien pour l’instant, mais Il faut quand même que je vois ma psychiatre pour parler de tout cela.
Ma journée est très ritualisée, du matin jusqu’au soir. Cela me rassure beaucoup. Le soir pour m’endormir, je me mets dans mon lit 10 minutes, je me relève pour vapoter un peu, et une fois de retour dans mon lit, je m’endors, la tête toujours du même côté. Le matin je vais au supermarché, toujours à la même heure, à une minute près. J’achète presque toujours la même chose.
Bonsoir Paul,
Je n’ai pas vu de psychiatre depuis janvier, celui que j’avais ces derniers temps ça ne collait pas du tout. Il était là clairement pour faire son beurre… il me faisait payer les consultations en cmp et me refusait le droit aux taxis pour venir en consultation alors que je n’avais pas de moyen de locomotion, ma voiture est en panne depuis novembre dernier. Il était clairement d’un je m’en foutisme absolu…
À la fin du mois d’octobre je déménage, je retourne sur Lyon. Je vais retrouver mon ancien psychiatre qui est beaucoup plus professionnel et surtout beaucoup plus humain mais par dessus tout je vais retrouver ma famille, j’habiterais à une demie heure de chez eux en voiture, quand j’en aurais retrouvé une.
Pour les tâches à accomplir, bah justement y’a mon déménagement qui approche et on ne sera que moi et mon père pour tout charger mon dos va en prendre un coup.
J’espère que tu vas bien, en tout cas tu as l’air dans ce dernier article d’aller pas trop mal malgré des petits soucis d’épuisements et de tâches quotidiennes fastidieuses que tout le monde connait. J’espère que ça continuera comme ça pour toi.
À bientôt Paul
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