Aujourd’hui ça ne va pas. Une douleur électrique me parcourt le corps, jusqu’au cerveau. Je suis comme anesthésié. Je me sens vide. Je me suis mis devant mon écran de télévision, sans succès, même pire, je n’en pouvais plus. Regarder des téléfilms sur noël me rendait nerveux. Tout ce bonheur de circonstance, étalé comme une crème au chocolat, me faisait souffrir d’avantage. J’avais presque envie de vomir.
Au réveil déjà, je savais que la journée n’allait pas être des plus épanouissante. Je m’étais levé du pied gauche. Mais la douleur électrique n’est venue qu’après le déjeuner. Ce matin donc, j’ai dû attendre que mon antidépresseur fasse effet pour me sentir un peu mieux. J’ai une relation très psychologique avec lui. Il suffit que je regarde le comprimé, avant de l’avaler, pour sentir joie m’envahir.
Mais là, en ce moment, l’envie de chanter a disparu, la douleur électrique l’a remplacé et le cerveau est pris en tenaille. Peut-être, si je prenais des antalgiques, je me sentirais mieux, mais non j’ai déjà essayé, ça ne marche pas.
Il doit bien y avoir une solution, pour stopper cette douleur électrique intenable. Aller faire un tour dehors, dans le supermarché à 5 minutes à pieds de chez moi.
Oui je vais faire cela. Il faut que je sorte. Je vais acheter une bricole puis revenir.
Et puis il y a aussi se soleil d’hivers, que je finis par détester. Comme si ses rayons étaient eux aussi électriques.
La tension monte de plus en plus, au fur et à mesure que je me prépare à aller au supermarché. Je n’ai pas envie d’y faire une crise. Dehors, je me sens en insécurité. Le regard des autres m’agresse.
Il faut que je me conditionne. « Tu te sentiras mieux une fois que tu seras rentré » je me dis.