Je me cogne à la terre, en marchant.

Le soleil brille, j’ai envie d’aller m’y brûler. En bas, rien n’est fait pour moi. Je me cogne par terre, avec mes pieds, quand je marche. Ce n’est pas tellement naturel. Les yeux des autres sont comme des rayons lasers. La rue est un enfer. Les trottoirs, croiser les gens c’est pas normal, je me sens ailleurs, dans un univers parallèle.

Parler, rire avec les voisins, c’est étrange. Couler dans l’eau chaude d’un bain, c’est relaxant. Je ne sais plus très bien qui je suis n’y ou je vais. Ne pas grossir, tous les jours je me pèse. Un, deux trois, je m’en vais au bois. Il faut marcher dix milles pas par jour et manger cinq fruits et légumes.

C’est ce que j’ai dit au psychiatre qui m’écoutait. Il veut m’enfermer, je ne comprends pas bien pourquoi.

Tout est logique pourtant. La télévision qui me parle. Les tuyaux aussi me parlent, quand ils font de petits bruits secs. C’est une sorte de morse. Il faut avoir fait des études pour les comprendre.

Le médecin veut que je reste avec tous les autres, à l’hôtel comme il dit.

En même temps, je suis nourrit et nous discutons entres vacanciers. Le soir on nous donne, des petits morceaux de plâtre. C’est à cause de Fukushima. C’est pour se protéger, des radiations.

Hummm, c’est bon, après je me sens bien. Je peux regarder la lune. Il nous regarde aussi, me dit mon voisin de chambre.

« Qui ça », je lui demande.

« Les extra-terrestres », me répond-il

Il est intelligent mon voisin. Il a réponse à tout, même s’il est un peu trop terre à terre à mon goût. Un peu de folie lui ferait du bien.

Et puis on doit aller se coucher. C’est l’heure. Demain, une dure journée nous attend. Vite vite vite, je suis un homme pressé.

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