Ce matin ça ne va pas. Je suis contrarié. Je devrais passer au-dessus mais je me sens mal. Je suis comme cela. J’aime que tout marche du premier coup. Quand quelque chose m’échappe je deviens irascible et j’en veux à tout le monde.
Je préfère rester chez moi, plutôt qu’agresser tout le monde. C’est dur, je sens une grande tension intérieure. Je devrais peut être aller courir un peu mais je n’en n’ai plus la force. Quand une vie est plus ou moins ratée, le moindre grain de sable prend des proportions énormes. Je vais essayer de calmer en faisant quelques exercices de respiration.
Je me sens vraiment mal. Ça m’arrive assez souvent. Je m’allonge dans mon canapé. J’espère que ma journée ne sera pas gâchée.
En plus, c’est un jour férié, je dois manger chez mes parents, il va falloir que je garde mon sang froid. Leurs moindres petites remarques vont devenir insupportables.
Je voudrai pouvoir me relaxer. La tension commence à baisser. J’écris minute par minute ce que je ressens. Les anxiolytiques et neuroleptiques que j’ai pris tout à l’heure commencent à faire leur effet et se propagent dans mon corps.
Je suis un peu estourbi, ça fait du bien. Je ne suis pas violent physiquement dans ces moment-là, je prends sur moi.
J’ai en horreur le sang et les larmes. Je préfère partir ou régler verbalement les problèmes même si je suis à cran. De toute façon les mots ont plus d’impact que les coups de poings et la violence physique, c’est comme cela que je règle les conflits et que je me fais respecter.
Les nuages s’écartent et laissent passer le soleil. Je ne sais pas ce que je vais faire ce matin. Marcher un peu me ferait le plus grand bien.
J’aimerai bien allé boire un verre avec des amis mais comme tous les jours fériés, il n’y a pas de bus avant le début d’après-midi et je n’ai pas beaucoup de copains.