Toujours cette même musique qui me fait souffrir du matin au soir. D’abord dans la tête puis dans tout le corps. Existe-t-il un paradis, un endroit dans le temps et dans l’espace où l’on ne souffrirait pas ?
Faut-il mourir pour y accéder ? Doit-on continuer à faire semblant d’aller bien ? Compter les minutes et tourner en rond dans 15 mètres carrés et ne pas savoir où l’on va, ni qui l’on est vraiment, avec l’envie d’appuyer sur la détente.
Et si tout cela n’était qu’une gigantesque farce. Que toutes les souffrances vont s’arrêter, que le décor va apparaitre au grand jour.
Tous les jours je me lève en me disant cela mais je continu à jouer le jeu. Ce jeu que je ne comprends pas très bien.
Faire semblant d’être comme tout le monde, pour que mon psychiatre soit content, pour ne pas embêter mes parents, pour continuer à avoir un ou deux amis…
Je n’ai qu’une seule envie, hurlé en plein milieu de la rue. Appeler les gens sans raison, puis raccrocher tout de suite. Lancer une chaise par la fenêtre. Ne plus respecter les codes.
Ne plus être ce robot qui ne réfléchit plus mais qui fait ce qu’on lui demande.