Un petit miracle s’est produit. Cela fait plusieurs mois que je diminue, avec l’accord de ma psychiatre, mon anxiolytique. Cela fait presque 30 ans que je le prends. Et hier après-midi, pendant plusieurs heures, je me suis senti bien. J’étais devant ma télévision, et comment expliquer ? Je n’avais plus envi de bouger. Tout était calme, j’étais serin, je me sentais entier… Je ne me souviens plus avoir été aussi détendu.
Malheureusement vers 16 heures, j’ai dû prendre mon traitement du soir. Entre autres, un puissant neuroleptique à effet sédatif. Et là, je n’avais plus qu’une seule idée en tête. Aller me coucher.
Pour les années qui viennent, si tout va bien… J’éspere pouvoir ne garder que l’antidépresseur du matin, et le neuroleptique de fond, trois fois par jour. Adieu les anxiolytiques et les neuroleptiques à effet sédatif qui n’apportent pas grand-chose.
Je croise les doigts, pour pouvoir mettre mon plan à exécution. Je sais que ma psychiatre mène une politique du moins de médicaments possible. Ce n’est pas gagné, mais j’ai de l’espoir.
Ce matin, ou plutôt cette nuit, il est encore trois heures du matin. Je ne me sens pas trop mal. Le feu crépite dans le petit poêle. La chaleur dégagée, réchauffe mon petit logement un peu vieillot. Il y faisait assez froid, lorsque mon réveil à sonner dans la nuit.
Aujourd’hui, je dois voir mon frère. Je suis toujours content lorsqu’il est présent. Il ne viendra pas chez moi, mais nous nous verrons chez mes parents. Il est un peu plus jeune, mais dans les faits, il a l’ascendance sur moi.
Comme vous pouvez le constater, cette nuit je suis plein d’espoir… J’éspere garder cet entrain le plus longtemps possible. Je sais qu’il ne suffira de pas grand-chose, pour me mettre en difficulté psychique. Alors je profite.