Apres une série de visites chez les médecins, vient enfin le weekend et les fêtes de Noël. Je vais pouvoir souffler un peu. Cet après-midi, c’était ma nouvelle psychiatre, Jeanne. Je continue d’avoir pour elle, une opinion positive. Pour récupérer des documents, j’ai dû appeler Gorges, le psychiatre que j’avais vu pendant quinze ans, avant Jeanne. Je suis tombé sur son répondeur et rien que d’entendre sa voix m’a été désagréable.
Avec Jeanne, nous avons fait le point sur ce que je ferai pendant les fêtes. Pour nouvel an, comme depuis de nombreuses années, je vais surement être seul.
C’est une expérience étrange. En général je suis dans mon appartement avec un repas amélioré. Je sais que beaucoup de gens seront en train de faire la fête, alors j’essaie de marquer le coup quand même.
Malgré tout, je me sens hors du temps, comme un ermite. Hors de cette vie qui trépigne autours de moi. C’est le jour de l’année ou je le ressens le plus. Le lendemain matin, je serai content que cette soirée d’angoisse soit passée.
J’espère que l’année 2015 sera heureuse, sans trop y croire.
J’espère, pour toutes les personnes en souffrances psychiques, que de nouveaux traitements plus efficaces seront, peut-être pas trouvés, mais en préparations.
Pour aujourd’hui, j’ai effectué tous les déplacements que j’avais à faire. Il est 17h00, le soleil est couché et les lampadaires éclairent d’une pâle lueur, le bitume qui n’a pas encore but entièrement, toute l’eau de pluie. Je vais pouvoir commencer à déstresser un peu, une fois quelques papiers remplis, si des délires catastrophiques, ne viennent pas envahir mes pensées.
Et puis demain c’est le weekend. Le vide va favoriser mes délires et ceux-ci vont m’inciter à rester chez moi. C’est le serpent qui se mord la queue. Il faudra vraiment, que j’ai la force de sortir de ce cercle vicieux.