Dans la rue Jacques, un schizophrène, marche vite pour aller à son bureau. Les trottoirs sont sales, les gens nombreux et c’est tout un sport pour les éviter. Surtout les regards, les gens sont bizarres pense Jacques. Il s’imagine dans un monde où nous serions tous schizophrènes.
Un monde de folie ou les gens ne sauraient plus s’ils sont dans le réel ou l’imaginaire. Juste des fantômes qui se croiseraient.
Jacques, dans sa tête, imagine des gens pris de crises de schizophrénies qui se mettraient à hurler sans raison. D’autres urineraient contre les murs, ou seraient prostrés par terre atteints d’une crise de panique dans une indifférence générale.
Jacques a peur, il préfère la douceur de son appartement aux rues des grandes villes qui fourmillent de crasse.
Et si tout n’était qu’illusion, tout ça… S’il ne construirait pas lui-même son environnement au fur et à mesure. A cette simple pensée une crise de panique envahie son cerveau. Vite vite, il faut que je sorte, mais pour aller où ?
Dans une rue piétonne, un homme habillé en bleu lui tend un journal gratuit. Jacques le prend et essaie de se concentrer sur un article pour calmer son angoisse.
Enfin, il rentre dans son bureau.