La folie me gagne. Les délires s’entrelacent avec la réalité. Là ça va un peu mieux je suis serein, mais tout à l’heure, c’était assez dur. Comment rester dans le concret ?
C’est tellement jouissif de laisser partir ses pensées dans des constructions mégalomaniaques. J’y croyais tout à l’heure. Heureusement, après 1 heure et 200 mg de Solian, les choses sont revenues à la « normal ».
J’attends avec impatience de rencontrer la nouvelle psychiatre avec laquelle j’ai pris rendez-vous. Ça me perturbe un peu les changements de thérapeute. En même temps cela faisait 16 ans que je voyais l’autre. Lors de notre dernière entrevue, Il m’a souhaité bonne route et ce matin j’ai annulé les rendez-vous que j’avais pris à l’avance avec sa secrétaire.
Tout à l’heure, je me suis remémoré le moment où je lui ai annoncé que je ne voulais plus continuer. J’étais assez exalté quand je lui ai dit et les émotions sont remontées à la surface cet après-midi. Clouer le bec à un psychiatre, je trouve cela jouissif. De toute façon on n’était arrivé au bout du chemin. Humainement je ne pouvais plus continuer.
Maintenant, je vais voir un peu comment les choses se passent avec la nouvelle psychiatre. Que ce soit une femme peut aussi être intéressant dans les rapports que j’aurai avec elle. Cela va me changer.
Au téléphone, elle a l’air d’être assez sèche mais je ne vais pas y aller avec trop d’aprioris. Je demande juste une écoute, qu’elle se sente impliquée et un bon suivi pour le traitement médicamenteux.
Je me sens un peu brouillon dans l’écriture de mon article ce soir. Les délires de l’après-midi raisonnent encore un peu dans ma tête. On ne sent débarrasse jamais complètement. Il suffit d’une étincelle pour qu’ils reviennent au galop.
Souvent, lorsque l’on si attend le moins, en regardant un film par exemple.