Matinée ensoleillée. Hier en grande souffrance, j’étais dans mon canapé à attendre que la nuit vienne me chercher. J’ai fait aussi de nombreux allers et retours chez mes parents, ne sachant plus comment retrouver un peu de bien-être. Le temps finit toujours par passer que l’on souffre ou non. Vers 20 heures, n’en pouvant plus, j’ai déclaré forfait. J’ai fermé les volets de mon appartement et je me suis couché.
La souffrance psychique prend tout entier un individu, de l’esprit vers le corps. Il faut s’accrocher quand on est avec les autres. En effets, chaque mot devient une agression. Il m’est déjà arrivé de m’enfermer dans les toilettes, pendant de longues minutes, pour ne pas exploser complètement.
Aujourd’hui ça va un peu mieux. Je peux marcher dans la rue. Ce qui n’était plus possible il y a quelques années, lorsque je n’avais pas de traitement.
J’étais ce midi chez mes parents. Ils se disputent de temps en temps. Mon père est vite bougon et ma mère connait par cœur ce qu’il faut lui dire pour l’énerver. C’est un petit jeu entre eux. Ils forment cependant un couple exceptionnel.
Par la fenêtre, je vois un autre couple dans leur jardin. Ce sont les voisins. Je ne les connais pas trop. Ils sont plus âgés que mes parents. Le mari est bossu et plus diminué que sa femme. Malgré tout, il ne veut pas se laisser materner par cette dernière. Il sent bien qu’il a besoin d’elle et cela l’agace encore plus. Du coup, il parle plus fort pour se donner de la contenance.
Demain dans le bus, je retrouverai élèves de retour à en cours, après deux longs mois de vacances. Je m’amuse à les regarder de loin, pour savoir comment sont les jeunes de nos jours…
A l’association, les adhérents sont aussi revenus en force. Je me sens à l’aise dans ce local qui est pourtant à 20 minutes en bus de chez moi.
Tu te sens a l’aise a l’association parce que tu connais bien l’endroit?