Journée plutôt intéressante. J’ai pu ce matin passer en toute cordialité un bon moment à mon association de patients, en souffrance psychique. Il y a parfois des cris et des pleurs mais le contact humain reste ce qu’il y a de plus important, dans cette structure. Nous échangeons autours d’un café ou d’une activité. Je me sens dans mon élément.
J’aime parfois gérer les crises lorsque mon état le permet. Je suis le président de cette association. Nous n’avons pas connu d’actes de violence physique depuis la création de l’association, il y a quelques années.
Cet après-midi, je suis plutôt zen. De retour chez moi, je me suis mis un peu de musique. Depuis que je suis stabilisé, je ne suis plus envahi par des émotions qui provoquaient des délires. J’arrive à les maitriser. La gradeur d’une symphonie ne me provoque plus l’envi de changer le monde. C’était frustrant une fois la musique arrêtée. Je me contente de privilégier les relations avec mes proches et de balayer devant ma porte.
Je m’étais mis trop de pression sur les épaules, et la maladie avait rendu cela « délirant ». Je voulais conduire une Porsche, je me contenterai de prendre le bus.
Je ne renonce à rien, je suis toujours heureux de croiser une dans la rue une belle sportive. Bien sûr si vous avez le ticket gagnant à l’euro million, vous pouvez m’en faire don, si vous n’en voulez pas. L’argent c’est que des ennuis, c’est juste pour votre tranquillité. J
Demain, ça va être un weekend en famille. Quelques bières samedi soir pour l’ivresse. Il ne me manque rien pour être heureux aujourd’hui.
Demain, je serais peut-être en grande souffrance, sans savoir pourquoi. Mon corps et mon esprit diront qu’ils ne sont pas contents. Avant, je culpabilisais, je me disais que j’avais dû faire quelque chose de mal. Il n’y a pas forcement de raison à tout ou alors c’est au-dessus de mon état de conscience. Je ne peux donc pas y faire grand-chose.