Il n’y avait plus de places dans les unités ouvertes. Un psychiatre des urgences qui me met en garde en me prévenant que les autres patients n’allaient pas être en formes, dans l’unité pour malades difficiles. J’insiste, de toute façon je n’avais pas le choix. Parents à l’autre bout de la France et impossible de rester seul, j’étais trop angoissé.
Les infirmiers qui m’ont pris en charges, n’avaient pas tout compris et m’ont traités comme un dangereux malade.
Confiscation de tous mes objets personnels, argent, portable, ceinture, lacets… et une lourde porte qui se referme derrière moi. Je me suis vraiment senti pris dans une nasse.
Au bout de quelques minutes, je tournais déjà en rond, pour semer un ou deux patients qui me suivaient de trop près.
A l’heure des médicaments, chacun faisait la queue, bien gentiment, pour communier.
Quand la nuit fut tombée, j’eus la mauvaise surprise d’avoir un collègue de chambre qui faisait bien flipper. Il me parlait mais dans une langue dont il était le seul à connaitre le sens. En plus c’est lui qui n’avait pas arrêté de me suivre tout à l’heure.
Malgré la dose d’anxiolytique, impossible d’enlever mes habits pour me coucher. J’ai dû dormir deux heures en tout.
Le lendemain matin, j’eus la grande joie, qu’un membre ma famille était venu me chercher et que j’allais loger chez lui. Comme je n’étais pas rentré sous contrainte, je pouvais sortir quand je le souhaitais.
Ouf !!!