En psychiatrie, le patient est bien souvent infantilisé, déshumanisé… Il est malade, il n’est plus capable de participer aux décisions le concernant, pensent-ils. Nous sommes à la merci de l’autorité d’un psychiatre, d’un infirmier… Il est difficile de nous rebeller. On peut nous entraver physiquement, ou psychiquement. On ne nous considère plus comme des êtres humains.
J’ai le souvenir d’une hospitalisation psychiatrique, à ma demande, qui avait commencé de manière brutale. L’infirmier m’avait d’abord demandé de lui donner mon argent, mon smartphone, ma vapoteuse… Pourquoi n’y avait-il pas de casiers individuels ? Puis j’ai le souvenir d’une porte, qui s’était fermée brutalement, me séparant de mon père, qui m’avait accompagné.
Nous n’avions accès à une cours, pourtant grillagée, que de temps en temps, au bon vouloir des soignants.
J’ai d’autres souvenirs. Quelques années plus tard, aux urgences, après des heures d’attentes, une psychiatre qui voulait savoir ce qui m’avait poussé à venir, s’est mise à me parler comme à un enfant. Au bout de quelques minutes, exaspéré, je lui ai fait remarquer que son attitude ne faisait que m’énerver.
Pour la grande majorité, nous les schizophrènes, nous ne sommes statistiquement pas plus dangereux pour les autres, que le reste de la population. Mais à cause de quelques affaires dramatiques, et grandement médiatisées, nous ne pouvons parler ouvertement de notre pathologie. Car elle fait peur.
Il est alors difficile de s’exposer, pour demander un changement de comportement nous concernant. Nous restons cachés, dans les villes, les campagnes… Sans connaitre notre pathologie, on peut dire de nous que nous sommes étranges, ou même ne pas nous remarquer du tout.
Pourquoi comme pour la dépression, il y a quelques années, ne lance-t-on pas des campagnes publicitaires, à la télévision, sur ce qu’est réellement la schizophrénie ?
Nous avons tant à dire. Nous voulons sortir du placard.
Bien parlé Paul!!
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Je suis moi aussi skyzo et j’ai côtoyer plusieurs hôpitaux et se que tu dit c’est partout pareil les infirmière sont blasé les psychiatres sont plus fou que toi et la plupart du temps tu ressort de l’hosto plus mal que quand t’ai rentré moi de mon côté je commence a préféré mon monde au monde réel