L’anxiété, les angoisses qui se manifestent lors d’un réveil nocturne. Il est 2 heures du matin. Je me précipite dans mes toilettes pour vomir. C’est une des angoisses qui passe. Ca va un peu mieux après. Dehors, il fait nuit noire. Quelques minutes plus tard, j’entends du bruit chez mon voisin de palier. Un interrupteur qui est actionné et une porte qui s’ouvre. Mon vomissement rauque et venant du plus profond de mon être a dû le réveiller. Je ne sais plus quoi faire pour me sentir bien. J’essaie de me calmer en retournant dans mon lit, je n’arrive pas à me rendormir. Je m’installe alors devant la télévision. Je fume cigarettes sur cigarettes. C’est horrible. Je dois attendre 7 heures pour prendre mon traitement, voir le soleil se lever, me détendre et sentir mes angoisses se calmer.
Depuis quelques jours, je ne suis pas en forme. Mon esprit est une prison dans laquelle mes peurs tapent toute la journée, sans me laisser beaucoup de répit. Je voudrais être pris en charge à 100%, ne plus m’occuper de rien. Tout me fait peur et plus rien n’est certain, comme la clef qui est dans ma poche en sortant de chez moi. Je vérifie quelle y est bien. Je sens cette clef mais pourtant je vérifie encore et encore.
Mes angoisses m’empêchent aussi de sortir trop loin de chez moi. Je n’arrive plus à prendre le bus pour aller en ville. Mon appartement est une prison et les barreaux sont dans ma tête. Il faudrait ouvrir mon crâne et réparer. Un petit coup de tournevis par-ci et par-là me ferait le plus grand bien.
J’en ai lu plusieurs aujourd’hui de vos textes.
Je suis moi-même épileptique sujet à des auras ou impression de déjà, impressions bizarres, de malaise (une cet après midi au bureau d’ailleurs), souvent suivie d’une fatigue profonde. Mais ça reste sans commune mesure avec votre souffrance.
Peut-être qu’écrire et être lu serait déjà un moyen briser cette pesante solitude.
J’avais un voisin un peu dans votre cas il y a des années de cela, j’avais réussi à tisser une certaine relation de confiance avec lui.
Courage.
Bonjour Paul,
Je comprends votre souffrance, moi même étant atteint par la même pathologie que vous, je passe mes journées à essayer de lutter contre ces angoisses qui me pourissent la vie. Courage, tenez bon et continuez ce que vous faites sur votre blog.
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Bonjour Paul
des angoisses terribles m’ont conduite en clinique pendant 20 jours.J’ai essayé de lutter seule et sans cachets, une véritable horreur. Je sais de quoi vous parlez et je pense fort à vous. J’ai décidé d’écrire un blog moi aussi, j’espère que vous viendrez m’y lire aussi, j’ai bien besoin de contacts!! Je vous souhaite du courage.
Amitiés de Valérie