Mon quartier va craquer

Cela fait 15 jours que l’association de patients est fermée. Je n’ai donc pas quitté mon quartier depuis cette date. Demain, je vais devoir affronter mes angoisses pour y retourner. Il y a une bonne vingtaine de minutes pour s’y rendre en bus. De plus il y aura les scolaires en grands nombres.

quartier
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En attendant,

Je profite de mon isolement forcé, dans mon quartier.

Là, je regarde autour de moi, et je peux voir un appartement en désordre. Il y a des fils qui courent sur le sol, et des cartons…

Je suis quand même confortablement installé dans mon canapé, en attendant de me faire à manger. Le repas sera simple. Des pâtes, comme presque tous les jours de la semaine.

Dehors, mon quartier est calme. Le temps maussade n’encourage pas les gens à sortir. Ils sont sans doute en famille, pour partager le gigot dominical.

Mais j’ai de la chance, mon frère doit venir dans quelques jours. C’est plutôt une bonne nouvelle. D’ailleurs je ne me sens pas trop mal. Je suis serein.

Même si à la télévision, dans les chaines d’information en continu, les gros titres ne parlent que de l’attaque au couteau, dans un parc, d’un dangereux schizophrène… Comme s’il ne pouvait pas y avoir des schizophrènes sympathiques. Enfin bref, cela va encore nous stigmatiser…

Heureusement, dans mon quartier les habitants ne connaissent pas trop ma pathologie. Ils doivent se douter que dans ma tête, certaines connexions ne se font pas correctement, mais je n’ai jamais fait d’esclandre. Je reste discret.

Allez les ami-e-s, allons porter la bonne parole. Nous ne sommes pas plus dangereux que le reste de la population. Juste en souffrance.  

L’eau de ma casserole est en train de bouillir. Il est temps que j’aille y mettre mes macaronis. Cela me fera un plat consistant.

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