Aujourd’hui je suis énervé. Depuis le réveil. Je n’arrive plus à tenir en place. Si je pouvais crier sans que l’on m’entende, je le ferais. J’ai l’impression d’être sur le corde raide. Il suffirait de peu pour que je bascule. Je suis sous pression. Je vais craquer. Alors, j’évite au maximum le contact avec les autres.
De plus, j’ai l’impression que mon esprit se détache de mon corps. Cela me provoque des angoisses. C’est assez étrange comme sensation. Je me demande pourquoi j’ai des bras et des jambes. Ils sont comme des poids morts que je dois trimbaler. Mes pensées s’échappent et filent alors que mon corps fait du surplace. Attention au point de rupture.
Je prends une profonde respiration et j’essaie de me rassembler.
Mais rien n’y fait. Je passe à côté de ma journée. C’est dommage. Le temps passe si vite.
C’est dans ces moments-là que je me sens pleinement schizophrène. Aussi lorsque j’essaie de parler à quelqu’un et que je ne trouve plus mes mots. Je balbutie jusqu’à rendre mal à l’aise mon interlocuteur.
Je suis à bout. Il me faudrait un nouveau cerveau tout neuf. Le miens est complètement cabossé.
J’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil et recommencer la journée à zéro.
Là je vais craquer. Le tintamarre d’une scie circulaire, dehors, m’est insupportable. Ça raisonne dans ma tête.
Je ne sais pas comment la journée va se terminer. Il reste encore de nombreuses heures à tenir.
Je ferais peut-être bien d’utiliser la contention pour me tenir attaché à mon lit. Au moins jusqu’à demain matin. Ainsi je ne pourrais faire de mal à personne.
Pardonnez-moi, aujourd’hui mes écrits sont brouillons. Je ne peux cacher que je suis schizophrène. Mes propos et gestes désarticulés en sont la signature. J’ai toute ma place d’en un hôpital psychiatrique.
Courage.
J’ai aussi ressenti ce genre de choses. Ça finit toujours par passer mais c’est vrai que sur le moment c’est un réel cauchemar.
Quand revoies-tu ta psy ?
Tiens bon !
Merci,
Je la vois le 10 juillet.