Un réveil en transe à 6 heures du matin. Je ne me suis pas rendormi. Je n’en n’étais pas capable. Comme si des années de colère étaient restées enfuies en moi et s’étaient libérées d’un seul coup. Quelques heures plus tard j’avais retrouvé un peu de sérénité.
Pourtant hier dans la soirée, je ne m’étais pas senti aussi bien depuis bien longtemps. J’avais passé une partie de mon temps à vapoter, en regardant les étoiles depuis ma porte fenêtre ouverte. J’aurai aimé que ce moment dure toujours.
Là je suis un peu éteint. Le bourdonnement d’une abeille solitaire en train de faire un nid m’agace un peu. Elle est juste dans l’entrebâillement de ma porte fenêtre.
De temps en temps, je prends un bonbon au CBD et je lève la tête pour regarder l’écran de ma télévision. De l’autre côté, les rayons du soleil commencent à me chauffer le dos.
Dans une semaine j’ai rendez-vous chez ma psychiatre. Déjà il y a un mois, elle m’encourageait à partir en Suisse pour y bénéficier de soins. J’ai créé une cagnotte en ligne pour m’aider au financement de ce projet, voir ici.
Je commence à devenir nerveux. Le bourdonnement de l’abeille est passé de gênant à insupportable. Je vais faire quelques exercices de respiration. Heureusement je vis seul dans mon appartement. Je n’ai personne sur qui passer mes nerfs. Bien que je sois contre toute forme de violence.
J’ai quand même fermé ma porte fenêtre. Tant pis pour les nids. Mais mon calme n’est pas encore revenu totalement. J’ai envie de retourner la table qu’il y a devant moi.
Je vais aller marcher un peu pour me détendre. Je suis encore énervé. Mardi, l’association de « patients » rouvre ses portes. Cela va me faire du bien de voir un peu de monde. Si j’arrive à prendre le bus pour m’y rendre.