En faisant mes papiers, je suis tombé sur le compte rendu d’une hospitalisation en milieu psychiatrique. C’était en mars et avril 2016. Il était écrit que mon séjour, était justifié en raison de la décompensation anxieuse d’une schizophrénie paranoïde.
Je souffrais beaucoup. Dès lors, je m’étais rendu dans cette clinique de mon propre chef.
Aujourd’hui, je suis moins anxieux, heureusement. A l’époque, je prenais 50 mg de Tercian, matin midi et soir. Je tenais à peine debout. Tellement l’effet sédatif de ce médicament était puissant.
Je ne vivais plus, je survivais.
On ne m’avait jamais dit exactement de quelle schizophrénie je souffrais. Je l’ai découvert sur ce compte rendu.
La schizophrénie paranoïde est la forme la plus fréquente. Je me reconnais assez dans la description de cette pathologie, avec la surestimation de soi (les idées de « grandeur »), des délires interprétatifs, l’anxiété…
Il en existe cependant bien d’autres.
Je me souviens des premiers jours dans cette clinique. Il faisait beau et je me baladais dans le parc. Les deux premières semaines, nous ne pouvions pas sortir de la structure. Grâce à ma mutuelle, j’avais une chambre particulière, avec une armoire fermant à clé, pour y mettre mes affaires personnelles… Nous pouvions garder nos smartphones en permanence sur nous. Le règlement n’était pas trop strict.
Malgré tout, au bout de quelques semaines, je commençais à trouver le temps long. Les jours s’enchaînaient, toujours de la même façon. Les médicaments, la visite dans la chambre pendant quelques minutes du psychiatre,et les repas…
De plus, ma pathologie, la schizophrénie paranoïde, me faisait me méfier des autres. Il n’y avait vraiment qu’une personne, avec qui je me sentais en confiance.
Je me sentais être centre d’une intrigue malveillante. A la fin, je ne descendais même plus le soir pour le souper. Je restais dans ma chambre, pour être un peu tranquille.