Mon moral est bas. Il est temps que j’aille me balader un peu. Une sortie dans la zone commerciale me fait souvent du bien. C’est assez récent. Avant j’y avais des angoisses. Il y a toujours un nombre important de clients dans l’après-midi. C’est pour cela que je n’aimais pas y aller. Des visages partout, avec des yeux qui scrutent et bien des slalomes à effectuer…
De retour chez moi, je me suis senti relativement bien. J’avais envie que la journée se termine. Pourtant il n’était que 15 heures. J’avais envie que le soleil se couche, que je ferme les volets. J’avais envie de me retrouver dans mon cocon.
J’ai allumé la télévision et je suis tombé sur une émission montrant des gens en difficultés, à cause de leurs problèmes de santé. Je me suis senti un peu moins seul avec mon handicap. Je ne suis pas sadique mais j’ai vu que d’autres personnes étaient en souffrance et qu’ils continuaient à avancer. Ça m’a donné du courage. Le monde est dur et les gens continuent à avoir espoir. C’est une belle leçon de vie.
Le ciel est en train de se coucher. Je suis relativement bien dans mon appartement. Je n’y fais pas grand-chose comme tous les après-midi. Ca fait souvent gamberger de ne rien faire. Mais là j’écris et je ne pense pas à mes angoisses.
La nuit arrive vite en décembre, comme un long manteau qui recouvrirait tout. Les lumières s’allument et les gens commencent à rentrer chez eux et pour beaucoup retrouver leur famille. Je ne suis plus jaloux.