L’ effondrement de mon esprit ce matin, me donne mal à la tête. A part dans mon appartement, le réel est en train de disparaitre, pour un univers angoissant, ou le visuel n’existe plus. Le trottoir, les routes, les gens et les immeubles sont en train de s’effacer pour le vide absolu.
Une solitude intense, dans laquelle je n’arrive plus à trouver à quoi me raccrocher. Les propos, les questions, raisonnent comme s’ils étaient trop loin de moi. Je ne suis plus vraiment là. L’ effondrement du réel, laisse place à un monde étrange, trop angoissant.
Ce matin, je n’ai pas réussi à prendre le bus. Tout était trop incertain, pour que je me sente en sécurité. Mes oreilles bourdonnent, je suis dans mon canapé. Là, je suis à peu près à l’abri. Dehors, j’ai l’impression d’être un équilibriste sur un fil. L’ effondrement et la chute pourraient être brutales à l’extérieur. Je n’ai pas envie de sortir.
Il est l’heure du déjeuner, mais je n’ai pas faim. Pas envie de remplir mon estomac. Cela me parait contre nature. Je ne suis plus certain de rien. Je remets tout en doute comme la réalité de ma propre existence. L’ effondrement de mes pensées me fait peur.
Il faut que je dynamise. Que je rebondisse. Le réel n’est peut-être pas si loin. Je peux avec un peu d’effort, sortir de chez moi. Ouvrir la porte de mon appartement et regarder droit dans les yeux, ce monde. Il faut aussi, que j’éteigne ma télévision. Je pense que cela est possible.
Il y a quelques jours, j’ai semé des graines, dans un petit bout de terre de quelques centimètres, dans l’appui de fenêtre de mon appartement. Les plantes commencent à pousser. Rien ne vaut le contact avec la terre, pour reprendre ses esprits.
Il faut que je sorte de chez moi. Tout doucement.