Je n’ai pas pris de Tercian hier. Ce neuroleptique que l’on donne pour calmer les angoisses me rend mélancolique. De plus, l’effet sédatif est assez puissant. Malgré tout, vers 18 heures j’étais dans mon lit. Je n’en pouvais plus de voir en boucle, les même clips vidéos sur les chaines musicales.
C’est comme si mon cerveau était saturé et qu’il ne voulait plus rien produire. Toute pensée était source de souffrance. Même quelque chose qui pourrait être agréable. Il fallait que j’arrête la machine.
J’ai éteint mon téléphone et tout ce qui aurait pu être dérangeant. Je me suis mis sous ma couverture et j’ai laissé venir la douce ivresse qui vous prend lorsque que vous êtes à moitié endormi.
Il m’a fallu une bonne heure pour arriver à ce stade. Le lendemain matin, j’ai pu apprécier de n’avoir pas pris de Tercian. Son effet mélancolique est terrible au réveil, en plus de la difficulté qu’il faut pour reprendre le contact avec son corps et de sortir d’une fatigue malsaine.
J’ai mes petites habitudes le matin. De bonne heure, je vais à la boulangerie pas très loin de chez moi. Au bout d’un moment l’on finit par faire connaissance et je discute le bout de gras avec la vendeuse. L’on commence souvent par parler de la météo mais parfois des sujets plus intéressants sont abordés.
Une fois rentré chez moi, j’attends que le soleil se lève. C’est le weekend, et je vais encore être seul une bonne partie de ces deux jours. Les moments mélancoliques mélangés à de l’anxiété vont s’alterner avec de l’ennui. Heureusement que j’ai encore mes parents, pour ne pas complètement être isolé.
Je n’ai plus le feu sacré, qui me pousse à aller vers les autres. C’est comme si j’attendais la mort.
bonjour je suis schizophrène, lorsque les traitements ont commencé à fonctionner il y a une forme de réflexion par l’écriture que j’ai pu pratiquer qui me permettait de prendre le recul nécessaire sur mes troubles pour me permettre de mieux avancer. ce travail m’a permis de développer des aspects qui s’appliquait à ma problématique.ma psychiatre m’avait alors demandé de réfléchir à un outil internet (pour lequel je ne suis pas très doué d’ailleurs) pour pouvoir aider les autres. souvent les personnes ne voit le traitement que par les psychotropes, il ne sont qu’une partie des traitements. Ce que je peux réaliser avec son accord, c’est de vous donner des éléments qui vous permettront de vous positionner et de voir comment vous pouvez abordez cette maladie par le suivi psychologique.si ça peut vous rassurez, on a tous besoins des uns et des autres. mais le fait d’échanger peut aussi permettre de s’épanouir car on s’enrichi dans la relation par l’échange d’expérience. je m’engage à le faire sous 2 à 3 semaines. un patient qui va mieux : jm