J’ai envie de tranquillité. Dans un monde au beaucoup veulent leur quart d’heure de célébrité, je préfère rester anonyme dans la foule. J’ai éteint la télévision qui montre des voitures que je ne pourrai jamais conduire… La schizophrénie me fait me conduire en ermite. Ce n’est pas vraiment un choix. J’ai passé de longues heures face à moi-même. Je n’y est rien découvert d’extraordinaire. J’ai juste vu en face ma folie. Elle s’est accrochée à moi comme un parasite.
Aujourd’hui, je peux marcher dans la rue et je suis sorti de ma chambre, dans laquelle mon cerveau a produit des pensées les plus folles les unes que les autres. La vie était devenue impossible. Je serais sans doute mort de soif ou de faim si mes proches n’étaient pas intervenus.
Ma conscience n’était plus là. Je ne pouvais plus croire que je redeviendrai un jour stabilisé. C’était trop d’émotions intenses, trop de souffrances. Je pensais finir mes jours dans un hôpital psychiatrique.
Le parasite est toujours là mais les médicaments arrivent à le contenir pour qu’il me laisse un peu tranquille. Bien sûr, je suis toujours handicapé par des dizaines d’angoisses mais je peux regarder quelqu’un et discuter avec lui sans qu’il ne se rende compte de rien.
J’ai connu la destruction de toute pensée cohérente. Ma chambre était devenue une prison. Je pensais être « mort », que c’était trop tard et trop grave pour revivre après cela.
Je suis quelqu’un d’unique. La schizophrénie pour ceux qui en souffrent nous rendent semblables. On nous range dans le même bac, avec nos symptômes…
Je veux garder ma part d’humanité et de libre arbitre le plus longtemps possible. Pas pour le regard des autres, mais pour moi-même.
La schizophrénie est le collera qui décime des familles entières. Deux de mes tantes en souffrent.
Il faut trouver un « vaccin » contre cette maladie.
Bien sur tu es unique 🙂
très beau témoignage de qui vous êtes ; continuez à bien vous porter