Je me sens mal. Dans ces moments-là, j’ai envie de mettre un terme à mon existence que je considère comme sans intérêt. La pluie délave un peu plus ce qu’il me reste comme volonté d’aller vers les autres. Le soleil est parti pour quelques jours. Je ne fais plus rien ou juste regarder la télévision.
Je viens de voir mon psychiatre ce matin et je me sens encore moins bien. Peut-être faudrait-il que j’en vois un autre ?
Je n’ai plus d’espoir, juste la certitude que la vie est profondément injuste. Tout ce que je touche se transforme en plomb.
C’est incroyable comme les choses peuvent ne jamais se passer comme on le souhaite. Toujours des frustrations et à la longue, ça donne un grand coup dans le moral.
J’ai vraiment besoin de prendre des vacances. Je n’ai plus assez de force pour accepter cette situation et en même temps je ne peux pas faire autrement que de la vivre ou la subir plutôt. Je tremble de partout. Je n’ose plus tenir un couteau dans la main.
C’est cet instinct de survie qui fait de la résistance. Il est là, à me dire que ça va aller mieux alors que moi je sais que c’est un mensonge, juste pour gagner encore un peu de temps.
De toute façon on finit tous dans un trou. Il faudrait que j’arrête d’entendre cette petite voix intérieure qui dit que tout va bien. Ma situation est dramatique et il faudrait que j’en prenne conscience.
Je n’ai plus la force de taper sur le clavier. Hurler ne sert à rien. J’ai fermé la porte de mon appartement et je ne veux parler avec personne. C’est trop dur, je serai encore capable de jouer la comédie, de sourire comme si tout aller bien et surtout pas me plaindre.
Je suis comme cela, trop orgueilleux pour montrer l’entendu de ma souffrance. Je vais rester un pauvre type, seul.