Journée ensoleillé. J’en ai profité pour aller faire une heure de course à pied. Ca déstresse beaucoup comme activité. Le cerveau est inondé d’endomorphine. Comme à chaque fois je ne vais pas très loin mais de retour à l’appartement c’est la grande détente, au sens psychologique du terme.
Ce matin à l’association, j’ai continué mon travail de bénévole en plus d’y être adhérent. Tout le monde était bien calme. Jade a quand même harcelée l’animateur à coups de téléphone. Jade est une adhérente de 62 ans qui est en souffrance psychique. Elle a besoin de parler de ses problèmes pendant de longues minutes. Dès qu’elle met un pied dans le local, le « blabla » commence. Elle arrive souvent en pleur. L’animateur prend sur lui de l’écouter. Personnellement, je n’ai pas cette force et j’abrège les discussions. Il arrive que Jade prenne conscience de la situation et s’arrête brutalement de parler.
Il y a aussi Géraldine avec de longs oncles crochus, noirs de crasses. Je me passe les mains au gel hydro alcoolique après qu’elle m’ait serré la main. Je l’avoue je suis un peu « tatillon » sur l’hygiène. Peut –être un peu trop, chez moi je me lave les mains fréquemment.
Hier soir, j’étais complètement shooté aux benzodiazépines. Ce n’est pas le but de ces médicaments mais je ne voulais plus penser à rien. Au fast food avec mon père, j’étais zen mais très peu loquace. Il s’en ait aperçu mais me laisse gérer.
Demain c’est le weekend et je prie pour qu’il ne soit pas aussi noir que le dernier. J’avais beaucoup souffert psychologiquement. Je n’aime pas trop les jours fériés et je vais en avoir droit jusque lundi inclus. Quand je suis en manque d’activités, c’est comme un grand vide et le psychique n’aime pas cela. Mon cerveau se charge de le rappeler en se manifestant par des douleurs diffuses, des idées noires, pendant plusieurs jours que dure l’inactivité. Dans ces moments là, j’ai envie d’en finir.