Cet après-midi je suis un peu débité. Surement le temps pluvieux mais pas que. Hier Caroline a fini par répondre à mon SMS. Elle dit qu’elle est contente que l’on soit de bons amis. Tout un programme. Je ne l’ai pas contredit. Je n’insiste pas. Mon cerveau est calme comme l’intérieur de mon appartement. Dans le bus ce matin, il y avait comme un air d’étrangeté. J’avais la sensation de ne pas vraiment être là. Ce n’est pas bon ce genre de signe. A l’association c’était aussi bien calme. Beaucoup plus reposant qu’hier, qui avait laissé des traces sur les adhérents suite à une violente dispute. Certains doivent se remettre même s’ils n’étaient que spectateurs. Un autre avait failli donner un coup de poing dans une gouttière. Il l’avait déjà fait et avait dû passer sur la table d’opération. C’est ça façon toute personnelle d’évacuer ses tensions. Moi, dans ce genre de situation j’arrive à passer entres les goutes. Aujourd’hui donc le calme, après la tempête.
Une journée à ne pas faire grand-chose. Juste à rester chez soi à l’abri et à écouter de la musique. Pour le repas du soir, ça va être simple, je ne vais rien manger. Pas le courage d’aller acheter des produits frais. C’est toute une expédition pour aller dans une grande surface. Il y a les angoisses à maitriser. D’un point de vu général, je ne bouge pas trop après 14h00. Je suis très casanier comme garçon. J’aimerai faire plus mais je n’en n’ai plus la force.
Hier soir, une autre amie, Odile, a téléphoné. Il parait que dans les ESAT (établissements et services d’aide par le travail), ils commencent à rechercher des profils de personnes avec des problèmes psy. Je ne me vois pas trop travailler même dans un milieu protégé. Je n’ai plus de concentration et ne suis vraiment actif que quelques heures par jour. Le reste du temps j’erre dans un monde parallèle, fait de souffrance et de délires que je n’oserai pas vous raconter.