Apres un weekend de souffrance, ce lundi les choses vont mieux. J’ai pris le bus ce matin, sans être angoissé. J’arrive même à ne plus faire attention aux gens qui sont autour de moi. Je joue à des jeux sur mon smartphone et le temps place plus vite. Je suis dans un bulle. C’est pas très convivial pour les autres mais tout le monde fait pareil. Personne ne parle à personne dans les transports en communs. Tout le monde s’ignore alors que nous sommes à quelques mètres les uns des autres.
Une fois de retour chez moi, j’ai eu une subite envie de faire du sport. J’ai donc enfilé une paire de basket pour aller courir. On se sent toujours bien après avoir fait une heure de course à pied. J’ai toujours des limites, je ne m’éloigne pas trop de chez moi et j’évite les coins ou il y a des chiens. Je vais pouvoir passer une après-midi détendue. Surement un peu ennuyeuse quand même.
C’est le jour et la nuit entre hier et aujourd’hui. Les weekends sont définitivement des moments que je n’apprécie pas. J’aime même pensé que j’allais devoir être hospitaliser en psychiatrie. Je ne pouvais plus sortir de ma chambre, j’étais trop angoissé. Heureusement les souffrances ont disparues aujourd’hui. Je n’ai pas envie de faire une crise de schizophrénie aigue. C’est traumatisant et j’aurai définitivement eu une mauvaise réputation dans le quartier. Je préfère ne pas y penser.
Mes crises sont toujours bruyantes et font peurs, bien que je n’agresse jamais personne. Je suis quelqu’un qui explose à trop souffrir et en ne contrôlant plus le réel autour de moi. Dans ces moment-là, une force intérieure me pousse à hurler, lever les bras au ciel et tout cela dans le rue. C’est vraiment flippant. J’espère que je ne revivrai plus cela. C’est pour cela que je suis scrupuleusement mon traitement et en accord avec mon psychiatre, il m’arrive d’augmenter tout seul ma dose de neuroleptique.
Beaucoup de schizophrènes connaissent ces moments que je ne souhaite à personne.