Une manifestation pacifique avec quelques dizaines de milliers de « fous » qui battraient le paver à paris, je crois que ça ferait le buzz.
Les schizophrènes, les bipolaires, les borderline dans la rue, manifestant pour ne plus être stigmatisés. Pour que l’on ne nous voit plus comme des psychopathes. Pour que l’on nous respecte plus, dans les différents lieux de soins. Que l’on nous parle au lieu de nous mettre des camisoles…
Je me demande bien le nombre de CRS que les autorités prévoiraient pour cette manifestation. J’imagine déjà l’angoisse de la population française devant un mouvement structuré, composé de « fous ».
C’est un peu ce que les gens pensent, s’ils sont « fous » ils ne peuvent pas se structurer et s’organiser. Cela mettrait mal à l’aise la population « normal » qui serait confrontée à ses préjugés.
Je ne sais pas si cette manifestation se fera un jour mais j’y participerai c’est sûr. Et puis nous pourrions parler de la recherche qui n’avance pas. D’un téléthon pour les maladies psychiques qui n’existe pas.
Avec internet et les réseaux c’est plus facile de s’organiser. Nous ne bougeons pas parce que nous sommes isolés et résignés.
Nous souffrons tous tellement que nous ne bougeons pas ou, de manière marginales. Bien sûr, il faudrait que ce soit pacifique. Sinon nous donnerions raisons aux gens qui nous imaginent dangereux.
J’espère de mon vivant voir une telle manifestation. La révolte de ceux qui ont étés envoyés dans les camps de concentrations les premiers.
Il y a tellement de « fous » qui souffrent en silence, dans leur coin, sans faire de bruit. Nous n’avons pas conscience de notre nombre et de l’impact que nous pourrions avoir.
C’est un cri du cœur que je lance aujourd’hui à la réalisation de ce mouvement. Une bouteille que j’envoie à la mer pour quiconque voudra lire ce texte.