Un soir à 19 ans ou tout bascule. La nuit est tombée, dans une région montagneuse en France. Je quitte la table familiale.
Je ne sais pas où je vais et je n’ai rien dit à personne. Les délirent me guident, dans un parking sous terrain. D’abord euphorique, je sens monter en moi une violence que je ne vais bientôt plus pouvoir contrôler. Je recherche alors un lieu, avec de l’espace.
Je marche sur une route qui mène à une frontière. Les délirent m’assaillent, il n’y a rien à part un poste frontière avec deux ou trois douaniers mais moi je vois des centaines de tireurs d’élites qui me visent et qui vont appuyer sur la gâchette. Je me sens en danger de mort. Je suis à une cinquantaine de mètres des douaniers. Le danger, bien qu’irréel parait tellement vrai que craque et je me mets à hurler, pendant plusieurs minutes…
Je suis en boule sur la route, une ou deux voitures passent. Je reprends un peu mes esprits.
Je vais vers les douaniers et je rentre dans le poste frontière. Ils me demandent de rester debout. Un médecin, une piqure et quelques péripéties plus tard, je me retrouve dans une ambulance. La douleur est insupportable, nous faisons halte dans un hôpital. Un gaillard assez costaud me suit de près, nous rentrons dans une pièce. Mon garde du corps bloque la sortie pendant qu’une soignante paniquée me donne un verre en plastique, censé soulager ma douleur.
Je n’ai pas le temps de le mettre à ma bouche que ne pouvant supporter plus de souffrance, je m’évanouie.
48 heures plus tard, je me réveille dans un autre hôpital, psychiatrique celui-là. Je suis en caleçon dans un lit. Je me lève. Je ne comprends pas tout de suite ou je suis. D’un long couloir, vient vers moi un homme en blouse blanche.