Le temps qui passe, les secondes et les années qui défilent. Le matin, alors qu’un bon verre de jus d’orange, devrait me donner l’envie de sortir et de vivre cette nouvelle journée, je reste tétanisé.
Il y a encore quelques années, je fonçais prendre le bus, pour aller voir du monde. Aujourd’hui, je suis fatigué, en pensant à toutes ces choses que je devrais faire.
Comme une punition, j’essaie d’avancer dans cette journée. Je fais le minimum. Le soir, je regarde derrière moi et je vois le vide de toutes ces années.
Donnez-moi une pilule miracle. Une de celle que je n’ai pas encore prise. Je n’ai plus la force en moi. J’ai physiquement 35 ans et intellectuellement la lassitude d’un homme qu’on s’acharne à faire vivre. Débranchez-moi !!!
Je suis venu, j’ai vu et j’ai perdu. La comédie que je joue, chaque fois que je vous serre la main est une mascarade. Les sourires… tout cela est factice, depuis de nombreuses années.