Il arrive que l’enthousiasme nous emporte dans des pensées positives débordantes. On imagine que quoi qu’il arrive, on a un destin qui nous sauvera, que les choses que l’on fait ont un sens et qu’il se révèlera au moment venu. On pense qu’un grand ordinateur calcul tout et que nous sommes un rouage de ce grand engrenage bien huilé. Nous sommes heureux, sûr de nous. Nous ne nous posons pas de questions et nous avançons.
Nous vivons un moment de plénitude. Et un peu comme un avion atteint son seuil de décrochage nous commençons à avoir des doutes. L’avion pique de plus en plus du nez et une angoisse nous envahit. L’angoisse se transforme en terreur et nous doutons de tout. L’image de la mort apparait. Nous prenons conscience de la légèreté de notre vie, de notre absurdité. Nous avons peur de mourir là, dans quelques secondes, sans avoir rien réalisé de notre vie. Nous sommes glacés et ne bougeons plus, de peur de prendre le moindre risque.
Que faire dans ces moments-là ?
Je n’ai pas vraiment trouvé de solution à part peut-être les anxiolytiques. Ces petites pilules qui me calment, m’apaisent et réchauffent ma tête malade.
Comme un soleil de midi, je me sens mieux. Je suis calme. Rien n’est résolu mais face à des questions éternelles, je n’aurai jamais la réponse.