« Un schizophrène a poussé sa victime sous les rails d’un train. »
« Breivik, tueur schizophrène paranoïde »
«Le tueur schizophrène toujours en fuite dans la ville »
Ces simples phrases attisent notre curiosité et nous remplissent d’effroi. Paradoxalement cela fait plus de 15 ans que je côtoie des schizophrènes en milieu psychiatrique ou dans la vie de tous les jours et je n’ai jamais vu aucun acte de violence.
Nous aimons nous faire peur. Nous aimons fantasmer sur des histoires horribles qui ne concernent qu’une minorité de schizophrènes.
La folie fascine et fait vendre lorsqu’elle est associée à des faits divers tragiques parce qu’elle sort du champ de l’explication et du rationnel.
Nous ne savons la cerner.
Malgré cela, en janvier 2013 le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a publié un bilan humain du nombre de victimes dans le conflit civil syrien : le chiffre des 60.000 morts a été atteint.
Ne trouvez-vous pas qu’il y a comme un décalage ? Quelque chose d’indécent ?