Je suis au plus mal depuis quelques jours. Nous sommes encore en pleine nuit. Je compte les heures avant de pouvoir prendre mon antipsychotique. J’espère que mon traitement va m’apaiser un peu. C’est vraiment l’enfer. Je passe des journées entières chez moi. Je sors un peu le matin. Mais dès le milieu de la matinée, je ne bouge plus. Je ne sais pas si je pourrais aller à mon association de patients, aujourd’hui. Je crains les crises d’angoisses dans le bus. Et puis, j’ai trop de pensées désagréables qui m’assaillent. Je suis au bout du rouleau.
Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir comme cela. J’ai peur d’une crise, et/ou d’une hospitalisation sous la contrainte. C’est ce qui me pend au nez. Je n’ai plus les ressources pour faire face.
Mon prochain rendez-vous psy est dans quinze jours. Je ne sais pas si ma psychiatre pourra faire quelque chose. J’espère !!!
Mon état me rappelle les pires moments de ma vie.
Ecrire me fait du bien, c’est déjà ça.
Aller encore 45 minutes avant de pouvoir prendre mes précieuses pilules.
Hier c’était le repas dominical en famille. Je me suis décidé au dernier moment. J’ai failli ne pas y aller. Je ne supporte plus la présence de mes parents. J’ai fait qu’en même bonne figure.
Allez encore 30 minutes avant de pouvoir prendre mon traitement. Il est déjà préparé.
Croyais moi, la vie de schizophrène est vraiment un cauchemar les yeux ouverts.
Je pense quand même aller faire quelques courses. Depuis quelques mois, je n’ai plus d’appétit. Je maigris. Ça en devient même inquiétant. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
Je n’ai plus de projets. Je n’arrive plus à me projeter. Comme si la fin était proche. Je n’ai plus d’espoir.
Allez, il faut que je me motive un peu. Même si je en sais plus trop pourquoi ?