Automobile et schizophrénie

Je rentre de l’hypermarché. Mon père m’a accompagné avec son automobile pour acheter des articles que je ne pouvais pas transporter à pied. J’ai beaucoup de chance de pouvoir encore compter sur mes parents.

automobile
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Il y a 20 ans, j’ai tenté de passer le permis de conduire. Quatre fois si je me souviens bien. Je n’étais vraiment pas bien à cette époque. Je n’avais pas de traitement, même si j’étais déjà malade. Aujourd’hui de toute manière, je serais trop angoissé à l’idée de conduire une automobile.

Mais ce n’est pas une fatalité. J’ai plusieurs collègues, avec la même pathologie que moi, qui conduisent. C’est une sacrée liberté d’avoir le permis de conduire. Un rêve d’enfant que je ne connaîtrais surement jamais. Ou peut-être dans une automobile autonome. Ce n’est cependant plus la même chose.

En attendant que tout cela n’arrive. Je me suis installé dans mon canapé. Il n’y a pas de volant. Juste une télécommande pour changer de chaîne, et un ordinateur sur lequel mes doigts pianotent. Je suis nettement plus à l’aise sur ce type d’engin.

Vraiment, j’aurai aimé me balader seul, une main sur le volant et un coude sur la portière, les cheveux au vent. Comme j’ai fait trois milles kilomètres en conduite accompagnée, je connais un peu cette sensation.

Mais aujourd’hui, dans mon cas, être au volant avec des crises d’angoisses potentielles, serait dangereux. Même si je le répète, il y a deux nombreuses personnes souffrant de schizophrénie qui conduisent très bien.

Nous sommes 600 000 en France. Cela fait potentiellement beaucoup de conducteurs. Je n’ai malgré tout pas souvenir de fait divers nous concernant.

En attendant,

Il va être l’heure que j’avale mes comprimés du soir. Ce matin, ce fut du sport. J’ai cru que j’allais tout rendre dans les toilettes. C’est souvent le cas.  

2 réflexions au sujet de « Automobile et schizophrénie »

  1. Salut Paul
    Moi non plus je ne conduis pas et j’ai passé l’âge d’apprendre. Mais je te comprends très bien. Il me reste l’idée que je pourrais un jour avoir un scooter ou un vélo électrique pour aller un peu plus loin ou plus facilement me balader.
    En ce qui concerne le mal que tu as a avaler tes cachets et à souvent les vomir, là aussi, je connaissais bien.mais j’ai fini par me dire que mon corps avait quelque chose à me dire, du genre qu’il ne peut plus supporter ça. Des fois, il faut s’écouter un peu et essayer d’améliorer les choses avant qu’on explose.
    tu as souvent l’envie de craquer, d’exploser. Ta vie est tellement dure, je ne sais pas si tu t’en rends compte mais c’est super dur de vivre comme toi, dans la peur et l’hyperprotection de l’environnement et des autres. Je ne veux pas t’embêter mais tu devrais réagir et te poser la question de savoir si tu ne pourrais pas essayer de savoir si tu ne prends pas TROP de cachets. Moi je ne prends que du solian et j’ai éliminé tout le reste.j’ai retrouvé l’énergie et perdu pas mal de peurs. je prends le bus, je fais des courses toute seule alors qu’avant c’etait impossible. je suis même allée à Arcachon toute seule pendant deux jours. Les cachets finissent par créer les peurs qu’ils sont censé enrayer. Pardon si ça te dérange. Si tu lis l’anglais lis les livres du Dr Breggin : your drug may be your problem ».

    Bon courage.

    1. Bonjour Valérie,

      Oui il est certain que je prends trop d’anxiolytique. Après le Solian, je ne pense pas pouvoir m’en passer. J’ai trop souffert.

      C’est super d’avoir été à Arcachon.

      Merci,

      Paul,

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