Je suis dans mon appartement. Il y fait 30 degrés. Le réchauffement climatique est là. Je suis anesthésié. Devant moi passent les images d’une chaîne d’information en continu. En Inde, les températures sont de 50 degrés. C’est de la folie. Comment peut on vivre dans ses conditions ?
Dehors, les avions, les voitures, les bateaux, les usines et les centrales à charbon émettent leurs gaz toxiques et provoquent le réchauffement climatique.
Tous les jeunes sont dans les rues pour éveiller les consciences. Les adultes regardent cela d’un œil goguenard.
Les forêts sont détruites pour planter des palmiers à huile. Partout dans le monde, les populistes arrivent au pouvoir.
Il est temps que quelqu’un arrive. C’est l’heure. Tic-tac
Ce n’est pas moi, je me contente de ne pas être submergé par ma psychose, la schizophrénie. Je prends mes médicaments consciencieusement. Je ne veux pas que l’on me conduise de force en hôpital psychiatrique. J’en ai déjà fait l’amère expérience plusieurs fois.
Il faut dire que je suis malade. C’est ce que m’a répété à de nombreuses reprises mon psychiatre. C’était son petit plaisir, même si moi, cela me faisait mal.
Aujourd’hui, je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
Je ne voyage plus et ne travaille pas. Je me contente d’une routine journalière. Toujours la même.
Mais quand même, je souffre moins depuis 1 an. Je me suis un peu ouvert aux autres. Parfois, quand je marche dans ma rue, je plaisante avec les voisins.
Et puis je regarde beaucoup la télévision, comme si le monde pouvait être compris à travers son prisme. Je prends position, debout et tout seul, devant une nouvelle qui me scandalise. Je m’emporte. Mais le réchauffement climatique est là, et nous en sommes responsables. Tic-tac, c’est l’heure et quelqu’un est déjà là. Cette personne avance. N’ayez pas peur.