Mon neuroleptique me rend apathique

Je suis découragé. J’ai à peine la force d’écrire. Il n’y a pas de raison particulière. C’est une journée comme ça. Pourtant ce matin j’étais plutôt en forme. Là, tout me parait lointain. Les sons de la télévision m’arrivent de manières déformées. J’ai du mal à comprendre les dialogues. Une odeur de cuisine arrive jusqu’à mon appartement. On dirait de la soupe aux poireaux. Il y a un petit côté âcre.

Je suis apathique
Je suis apathique

Hier midi, j’ai déjeuné chez ma tante. Il y avait également mon cousin, sa conjointe et leur fils de 1 an. Nous avons mangé un bon morceau de viande. Je me suis resservi. J’en achète rarement. A la fin du repas, je n’avais qu’une seule envie, rentrer chez moi. J’étais angoissé. Je voulais retrouver mon domicile. Il a fallu attendre un peu que ma tante me raccompagne en voiture.  Sur la route du retour, au fur et à mesure que mon appartement se rapprochait, je retrouvais un peu de sérénité.

Cet après-midi, le vent souffle fort. Je me mets à la fenêtre pour vapoter avec ma cigarette électronique. Sinon, mon alarme incendie se déclenche de manière intempestive.

Je me sens vide. Je me connais. Cette sensation désagréable va durer jusqu’au couché.

Pas très loin de chez moi, il y a une clinique psychiatrique privée. En 2016, lors d’une hospitalisation pour décompensation anxieuse, j’y ai retrouvé un ami d’enfance. Il est bipolaire. Il y va régulièrement. Il y a quelques jours, j’ai appris qu’il y était de nouveau. C’est un habitué, malheureusement.

En 20 ans, je n’ai connu que 4 hospitalisations psychiatriques. J’espère même si je n’y crois pas trop en rester là. Même avec mon neuroleptique, je suis souvent à la limite. C’est une béquille indispensable, même si elle a tendance à me rendre apathique et à me sédater.

2 réflexions au sujet de « Mon neuroleptique me rend apathique »

  1. Ah j’en peux plus de cette apathie
    Plus rien ne me donne envie
    Et quand je fais des choses, je n’en ressens aucun plaisir.

    Cette fois-ci ça semble être là pour durer.

    C’est atroce de mourir de lassitude et d’apathie,
    Et si jeune en plus,… 31 ans…

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