Hier vers 18 heures, l’heure du crime

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Heures

Hier vers 18 heures, je n’en pouvais plus. J’étais dans mon canapé depuis le début de l’après-midi. J’étais bien sorti entre deux, pour m’acheter une bière dans le supermarché pas loin de chez moi. L’alcool m’avait fait du bien sur le coup, mais m’avait rendu triste et fragile dans un second temps. Je n’aime donc pas trop en acheter. Et puis les addictions se manifestent plus fréquemment chez les personnes qui souffrent de ma pathologie. Je fais alors particulièrement attention.

Hier vers 18 heures, j’ai pris mes comprimés du soir, dans une atmosphère intérieure triste et angoissée. Mon cerveau ne supportait plus aucune information. Tout devenait source de souffrance. Dans ces moment-là, je n’ai qu’un seul refuge, mon lit, en priant pour m’endormir rapidement.

Avec la dose assez levée de sédatifs que l’on me prescrit, je peux dormir 12 heures de suite.

Le lendemain, je me réveille angoissé. Il faut que je sorte de mon lit et que j’émerge, pour retrouver un peu de quiétude. Assez rapidement, je prends mes comprimés du matin. Oui, ma vie est rythmée 3 fois par jours par des pilules à avaler. Si je loupe un épisode, je m’en rends compte rapidement. Le manque me fait terriblement souffrir.

Je ne sors jamais chez moi, sans avoir mon pilulier rempli pour la journée. C’est comme une expédition, dès que je franchis le seuil de ma porte. Je soupèse ma poche de pantalon, pour être sûr que j’ai bien les clés de chez moi, et que je ne risque pas d’être enfermé dehors.

A l’extérieur c’est l’insécurité. Je n’y reste jamais très longtemps. Il y a les autres, leur regard que je ne sais pas gérer. Je les fixe, je tourne la tête, je regarde en haut en bas  à droite à gauche, je n’y arrive pas.

2 réflexions au sujet de « Hier vers 18 heures, l’heure du crime »

  1. Salut Paul
    Le regard des autres, la peur être jugé je connais malheureusement aussi.je sors peu de chez moi
    Pour la dépendance à l’alcool, je craque 2mois tous les trois ans, je fume aussi je n’arrive pas à arrêter
    Tiens bon, courage

  2. Quand j’étais dans ma periode schizophrène ou je n’étais pas encore diagnostiquer j’avais énormément de mal à regarder les gens dans les yeux. J’arrive pas à tenir plus d’une seconde car j’avais toujours l’impression qui savais que je me senter hyper mal. Mais quand t’es entrain de faire la queue faut bien trouver une astuce pour pas dévier du regard trop directement et passé pour quelqu’un qui a un problème. Du coup mon astuce c’était de faire une sinusoïdale tout doucement pour quitter un regard, au lieu de mouvement brusque des yeux et de la tête. Maitenant je me serre plus de cette astuce mais ça m’a dépanne quelque fois dans des moment où je senter des monter de stress à m’en faire pâlir le visage. Enfin je sais pas trop si sa dit ^^ Peace bon courage

Répondre à Un Clément aussi mais un autre ^^ Annuler la réponse

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