Puzzle démonté

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Le ciel est gris, je ne me sens pas très bien. Je me sens fracturé, comme un puzzle démonté dans une boite. Comment remettre tout cela en ordre. Je ne peux pas. Je n’arrive plus à me concentrer plus de 5 minutes. Ce matin, je n’ai pas réussi à prendre le bus pour aller à l’association de patients, en ville. J’ai dû demander à mon père qu’il me conduise.

Justement, mes parents doivent partir une semaine en vacances dans quelques jours et c’est cela qui me mine le moral. La solitude ne me réussit pas et à part mes parents, je n’ai pas grand monde sur qui compter. J’ai l’impression d’être perdu dans l’espace, sans apesanteur ni repaire.

A l’association de patients, je me sens mieux pourtant. Je suis avec du monde et l’on discute le bout de gras, dans un local dans lequel je me sens à l’aise. Il y a une animatrice, blonde, avec des formes et souvent rassurante. Elle écoute les petites ou grandes misères des adhérents, avec une épaule bienveillante. Je m’entends bien avec elle. On est souvent sur la même longueur d’onde.

Mais là, chez moi, en ce début d’après-midi et malgré de timides éclaircis, je me sens comme un puzzle, qui aurait besoin de longues heures de patiences pour être remonté. Je regarde l’heure fixement, toutes les minutes. En espérant qu’un hypothétique bien être, veuille bien se manifester.

Mon appartement est silencieux. J’ai éteint la télévision, je n’ai trouvé aucun programme intéressant. Je mettrai peut être un peu de musique pour casser la solitude. Malheureusement, c’est dans ces moments d’oisiveté, que les idées angoissantes me harcellent, m’obligeant à m’aliter.

J’ai envie de bienêtre et d’une plage de sable fin. De n’avoir jamais connu cette morsure qu’est la schizophrénie. Je voudrais être indemne de toutes ces souffrances.

3 réflexions au sujet de « Puzzle démonté »

  1. Salut Paul,

    J’espère que tu vas bien. Je te souhaite, à l’occasion, mes meilleurs vœux pour cette année.

    Tu m’excuseras ce long silence dû au fait de mon boulot qui est chronophage et aux repos maladies que je prenais pour un soit disant rhume ou colique qui masquaient en réalité mon mal être.
    A la réalité je sèche quasiment une fois par semaine (je leur demande de me les amputer sur mes congés)…grâce à Dieu, je suis bon dans ce que je fais et je n’ai pas eu de remarques désobligeantes sur le sujet jusqu’à aujourd’hui. T’ai-je dis que j’étais juriste ?

    Il y a eu pas mal de changements dans ma vie depuis que mon petit frère, avec qui je cohabitais, s’est marié. Après moult hésitations et appréhensions, j’ai fini par me prendre un F4 tout seul avec une femme de ménage qui me fait également la cuisine.
    Je me dois à présent de me prendre en charge (tu me diras qu’à 40 ans, il était temps). Les aides n’existent pas ici…c’est marche ou crève…mais en toute honnêteté et même si c’est dur, je préfère ma vie ici à celle que je menais quand je travaillais sur Paris.

    Ceci étant, je suis bien aise que tu renoues aves tes amis et que tu sortes plus souvent. Je pense que lorsque l’on a la maladie dont nous souffrons le plus rude est l’isolement…il faut tout faire pour lutter contre, je ne peux que t’encourager à sortir encore et encore…tu sais à la lecture de tes posts sur tes parents, j’ai été ému jusqu’aux larmes moi qui les aient perdu tout deux…

    Tu sais il n’y a qu’à toi avec qui je peux parler de ma maladie…ici les maladies mentales sont tabous…ton blog constitue une thérapie pour toi qui livre tes perceptions et pour nous qui les lisons. J’ai accepté le fait qu’elle ne partira jamais et que les traitements sont à vie. Aussi, je suis les prescriptions à la lettre même si je prends des cuites le week end et parfois même en semaine…la plus part du temps seul ou en boîte de nuit quand la solitude m’étouffe.

    En attendant de te lire, je te dis à bientôt.
    Baker.

    1. Salut Baker,

      Je te souhaite à mon tour mes meilleurs vœux. Je vois qu’il y a eu des gros changements dans ta vie. Je te souhaite d’être apaisé dans ton nouveau chez toi. Je te remercie pour tes encouragements, qui me vont droit au cœur.

      Paul,

  2. Mon grand,

    Tu ne dois de remerciements à personne, au contraire c’est nous qui te le devons pour ce que tu nous apportes…c’est à dire l’expérience…tu es jeune, intelligent et mature…please enjoy!!!

    Baker,

    Ps: pour les puristes mon texte est bourré de fautes de français à vous de les rectifier,

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