Harcèlement moral

Je me sens mal aujourd’hui. J’ai l’impression de ne faire que des mauvais choix.

Cela fait quelques jours, que je suis face à une femme, une « amie », qui souhaiterait aller plus loin avec moi. Je lui ai fait comprendre que je n’étais pas intéressé. D’abord gentiment, puis de manière très précise.

Rien n’y fait, elle me relance à chaque fois. Elle commence à souffrir et vraiment, je ne sais plus quoi faire. L’on se voit dans un cadre associatif. Elle met des décolletés et se fait belle, pour moi, comme elle dit.

Dans un premier temps c’est plutôt flatteur, mais fatiguant au bout d’un certain temps… Je ne sais plus quoi faire, c’est du harcèlement.

Pour me changer les idées, ce matin, j’ai eu un appel de ma tante schizophrène, comme moi. Elle me téléphonait d’un hôpital psychiatrique. Voulant avoir un enfant, elle avait arrêté son traitement, il y a plusieurs mois. Il n’y a pas eu de miracle…

Elle était très excitée, sautant d’une idée à l’autre. Elle est régulièrement hospitalisée.

Plus tard dans la journée, j’ai regardé la météo à la télévision. Il parait que le weekend sera printanier. C’est au moins cela de pris.

Pour l’instant, je suis dans mon appartement, à regarder par la fenêtre. Le temps s’écoule lentement. La rue n’est pas très animée. Dans ma tête, c’est plutôt calme aussi, pas d’idées délirantes… C’est dommage, ça passe le temps, ça me rend euphorique et ça me donne l’impression d’être quelqu’un d’important.

Au lieu de cela, je dois me « taper » la réalité, qui n’est pas extraordinaire. Une « amie » vient d’appeler. Nous n’avons pas grand-chose à nous dire et souvent nos conversations sont coupées par de longs blancs. A chaque fois, j’espère qu’elle ne rappellera plus.  Elle doit pourtant sentir, que je suis gêné et que ce que nous nous disons est fade.

Une réflexion sur « Harcèlement moral »

  1. Que puis-je vous souhaiter sinon du mieux-être et vous remercier.
    J’aime un homme que j’ai quitté car je ne le comprenais pas du tout et j’étais déroutée par son comportement. à vous lire, je sais maintenant de quoi il souffre.
    Très sensible sans le montrer, intelligent, intéressant, iI a plus de mémoire que moi qui ait fait plus d’études, etc, dépressif bien sûr , avec des idées suicidaires. j’ai cru naïvement que l’amour pouvait faire des miracles. J’aurais aimé l’aider mais je n’ai pas eu cette force-là. J’ai peur et j ‘en souffre aussi. je crois qu’il comprend. je l’ai quitté aussi car j’avais l’impression de lui faire plus de mal que de bien, de l’angoisser encore plus. Nous sommes restés en bon terme mais il y a maintenant comme une frontière entre nous infranchissable et en même temps une douceur infinie mais non dite.

    Au final, nous souffrons tous les deux. Tout ça pour vous dire que nous pouvons aimer énormément un schizophrène mais ne pas savoir comment vivre avec et que je ne regretterai jamais pourtant avoir vécu avec lui.

    c’est possible aussi. je connais maintenant dans ma famille et ailleurs des couples qui fonctionnent. l’un d’entre eux vient d’avoir un enfant et je vais terminer sur ces notes d’espoir. Je suis sûre que dans l’avenir, ces maladies feront moins peur et seront de mieux mieux prises en compte. Nous avons beaucoup à apprendre de personnes comme vous.
    Merci encore pour ce blog utile qui nous en apprend sur cette maladie et sur vos souffrances alors qu’on vous perçoit souvent comme froids et indifférents.
    Bonne chance et courage à vous.

Répondre à valérie Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.