Mon coin de cerveau

Seul dans mon petit logement, nous sommes au milieu de la nuit. J’espère que la journée ne va pas être trop compliqué. Il faut dire que ces derniers jours, j’ai cumulé les moments difficiles. C’est sans fin, comme une ritournelle…On croit progresser mais on ne dompte pas une maladie comme la schizophrénie. C’est elle qui vous prend tout entier.   

Continuer la lecture de Mon coin de cerveau

Je suis en vrac

Cette nuit je suis en forme. Un peu trop même, je suis énervé. Les idées tournent dans ma tête. Qui suis-je ? Je ne sais plus trop à quoi je sers. Pourquoi toute cette souffrance inutile. Je ne travaille pas, je n’ai pas fondé de famille…  Je sais juste que je suis dans mon monde. J’essaie de vous y faire entrer, pour que l’on se comprenne un peu. Mais sans succès. Je suis tout seul dans mon univers.

Continuer la lecture de Je suis en vrac

Suis-je fou?

Suis-je fou. Je ne sais plus. Je suis angoissé. Tout mon monde s’écroule. Je ne m’en remets pas décidément. Ma psychiatre ne m’a pas loupé, en « me traitant de schizophrène », brutalement. Pour dire la vérité, je l’avais « oublié ». J’espère qu’elle sait ce qu’elle fait. Dans ma tête, tout était logique, en apparence. Je n’ai plus confiance en moi. Je crains de sortir… Peur que la foule ne veuille m’interner. Je deviens parano.

Continuer la lecture de Suis-je fou?

Je pensais aller mieux

Je viens de me prendre une claque phénoménale, il y a quelques jours. Cela faisait plusieurs mois que je parlais à cœur ouvert à ma psychiatre. Je pensais progresser. Je la voyais prendre de nombreuses notes. Je me disais c’est bon, je progresse !!! Ça bouge enfin. Je parlais beaucoup, je pensais être cohérent… J’avais enfin trouver quelqu’un à qui tout dire. Je me sentais mieux, enfin.  Sur les réseaux sociaux, à mes amis, ma famille, je disais que j’allais mieux. Que j’avais enfin trouvé une solution à ma maladie.

Continuer la lecture de Je pensais aller mieux

La nuit d’un schizophrène

Cette semaine je suis retourné à mon association de patients. Ce fut compliqué. Je ne suis pas resté très longtemps. Le mal être était profond. Le pire m’attendait dans le bus pour rentrer chez moi. J’étais au plus mal. Je n’avais qu’une seule idée en tête. Me cloitré dans mon petit logement. Être avec les autres était insupportable. Je vois bien que je ne suis pas bien. Mais que faire ?

Continuer la lecture de La nuit d’un schizophrène

Comme dans les pires moments

Je suis au plus mal depuis quelques jours. Nous sommes encore en pleine nuit. Je compte les heures avant de pouvoir prendre mon antipsychotique. J’espère que mon traitement va m’apaiser un peu. C’est vraiment l’enfer. Je passe des journées entières chez moi. Je sors un peu le matin. Mais dès le milieu de la matinée, je ne bouge plus. Je ne sais pas si je pourrais aller à mon association de patients, aujourd’hui. Je crains les crises d’angoisses dans le bus. Et puis, j’ai trop de pensées désagréables qui m’assaillent. Je suis au bout du rouleau.

Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir comme cela. J’ai peur d’une crise, et/ou d’une hospitalisation sous la contrainte. C’est ce qui me pend au nez. Je n’ai plus les ressources pour faire face.

Mon prochain rendez-vous psy est dans quinze jours. Je ne sais pas si ma psychiatre pourra faire quelque chose. J’espère !!!

Mon état me rappelle les pires moments de ma vie.

Ecrire me fait du bien, c’est déjà ça.

Aller encore 45 minutes avant de pouvoir prendre mes précieuses pilules.

Hier c’était le repas dominical en famille. Je me suis décidé au dernier moment. J’ai failli ne pas y aller. Je ne supporte plus la présence de mes parents. J’ai fait qu’en même bonne figure.

Allez encore 30 minutes avant de pouvoir prendre mon traitement. Il est déjà préparé.

Croyais moi, la vie de schizophrène est vraiment un cauchemar les yeux ouverts.

Je pense quand même aller faire quelques courses. Depuis quelques mois, je n’ai plus d’appétit. Je maigris. Ça en devient même inquiétant. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même.

Je n’ai plus de projets. Je n’arrive plus à me projeter. Comme si la fin était proche. Je n’ai plus d’espoir.

Allez, il faut que je me motive un peu. Même si je en sais plus trop pourquoi ?

Ma petite vie

Depuis quelques jours, les angoisses rythment mes journées. Surtout en fin d’après-midi, juste avant d’aller me coucher. Heureusement, j’arrive encore à dormir. Même dans la journée c’est compliqué. Je suis comme assommé. Mon cerveau est pris dans un étau. Je reste chez moi en sortant le minimum. Il faut dire que depuis quelques jours je suis en froid avec mon père. Je ne sais pas comment tout cela va finir. Nous ne nous parlons plus. Il est têtu et moi aussi.

Heureusement j’ai encore le supermarché à côté de chez moi, pour me changer les idées. Il y a le personnel féminin du rayon fromage… qui est sympathique et avec qui l’on peut discuter un petit peu. Et aussi les caissières que je connais à force d’y aller tous les jours.

Parfois nous nous retrouvons aussi avec une voisine à l’ouverture du magasin.

Il faut que je sois en forme pour sortir. La semaine prochaine j’ai des rendez-vous médicaux. Je dois notamment voir ma psychiatre. Cela tombe plutôt bien, vous allez me dire.

Je patiente en attendant que l’orage passe. Je crains toujours la crise et/ou de l’hospitalisation psychiatrique. J’ai quelques mauvais souvenir.

Ecrire me fait du bien. C’est déjà ça. Je suis ravi de vous retrouver. Cela fait un bout de temps que je n’avais pas donné de nouvelles.

Heureusement, la musique me détend un peu. Je l’écoute presque toute la journée.

Et puis il y a les dons petits plats que je me cuisine. Même si je n’ai pas un grand appétit.

Encore quelques heures avant que le soleil ne se lève. La météo ne devrait pas être trop mauvaise. C’est déjà ça.

Pour finir c’est dur mais je ne suis pas si malheureux que cela. J’ai ma petite vie. Merci à Bruno d’avoir demandé de mes nouvelles, me motivant à écrire ce petit texte.