Mon antidépresseur me maintient à flot

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Antidépresseur

Le weekend débute. Le Prozac que j’ai pris ce matin m’a mis dans un état euphorique. J’avais envie de chanter. Après quelques courses, j’ai dû attendre de rentrer dans mon appartement pour faire quelques vocalises, à l’abri d’oreilles indiscrètes. Je prends 20 mg de cet antidépresseur tous les matins. Il a fallu quelques mois pour que son effet se fasse vraiment ressentir.

J’avais essayé un autre antidépresseur, et puis encore un autre, mais le Prozac était le seul qui ne me donnait pas d’angoisses.

Malheureusement, l’effet de cet antidépresseur s’estompe dans l’après-midi. Monte alors, une souffrance diffuse, un mal être. Je vois tout en noir. Je perds toute confiance en moi. Je tremble à l’idée d’être responsable de la moindre chose.

Je fais alors d’interminables allers-retours chez mes parents, pour voir mon père. Je reste une demi-heure chez lui, puis je reviens chez moi. Je suis fatigué de tout cela. De la communication difficile que cela entraine. A force, nous n’avons plus rien à nous dire, et je vois bien qu’il voudrait que je fasse ma vie, que ma présence l’agace un peu.

Justement, ces derniers jours, j’ai repris contact avec d’anciens amis, qui ont la même pathologie que moi. Nous ne nous jugeons pas, c’est agréable. Nous sommes tous les trois un peu étranges, avec nos phobies, nos délires… Nous devons sortir un soir, boire un verre ensemble dans un pub.

Je bois un peu d’alcool, rarement, une ou deux bières. C’est comme une soupape de sécurité. Quand je n’ai plus envie de réfléchir. Je raisonne quand même ma consommation, car avec ma pathologie, je suis plus sensible aux addictions.

Je regarde sur ma droite, et je vois qu’une montagne de vaisselle est à faire. Il faut vraiment que je m’y mette. Je n’ai pas le courage. Je suis fatigué.

2 réflexions au sujet de « Mon antidépresseur me maintient à flot »

  1. Hello.

    Je ne sais pas pourquoi j’écris ce commentaire. Peut-être qu’une partie de moi a envie de chercher quelqu’un à qui parler. Peut-être qu’une partie de moi en a marre de cette folie qui coule dans mes veines. Enfin surtout dans mon cerveau. Je ne sais plus quand j’ai été diagnostiquée. Le temps est assez confus dans ma tête. Je suis tombée sur ton blog pas par hasard. Je cherche des réponses, des personnes ayant la même pathologie que moi. Mais surtout des personnes qui puissent me comprendre. Car en réalité, les amis, la famille, notre entourage ne peuvent pas comprendre ce que je traverse. Ils ne sont pas fou. Ils ne pourront jamais comprendre le monstre qui est en moi comme moi je peux le comprendre. Je me demande, comment arrivez-vous à vous contrôler ? A vivre avec ça ? Je suis lasse de cette folie. Je suis lasse de l’entendre tous les jours. Peut-être que Dieu a voulu me punir. Peut-être suis-je la fille du diable. Je n’en sais fichtre rien. En réalité je ne sais rien. Je sais juste que mon esprit est blessé, fissuré et qu’il faut le réparer avec des médicaments. Ces médicaments, bon nombre de personnes m’ont dit de ne pas les prendre. Pourtant, je me sens bien avec. Alors oui j’ai parfois quelques crises. Oui parfois je pète un plomb. Mais parce que la pression devient trop forte. Le son surtout. Il devient trop fort pour mes oreilles. Dans ce monde je ne suis qu’une petite fille. Je n’ai pas grandi. Je ne sais plus vraiment quoi faire. Mes angoisses et la voix reviennent plus forte chaque jour. Je n’arrive plus à parler au psychologue. D’ailleurs je ne vais plus le voir. A quoi ça sert ? De toute façon je pense que je ne suis pas réelle. C’est l’Autre qui est réelle.

    Merci de m’avoir écouté. Je n’attends pas forcément de réponse car je sais que j’en n’aurais pas. Mais continue ton blog, il fait du bien aux autres mais aussi à toi.

    Bye.

    1. Hello,

      Bon courage, il faut qu’on tienne le coup. J’ai aussi beaucoup de mal à vivre avec cette pathologie. Oui ce blog me fait du bien. Je suis content, s’il peut faire du bien même un tout petit peu aux internautes qui le lisent.

      Paul,

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